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Les Films d'Antonin
11 novembre 2021

Blue Velvet (1986, 2h) de David Lynch

Avec Isabella Rossellini, Kyle MacLachlan, Dennis Hopper, Laura Dern, Hope Lange, Dean Stockwell, George Dickerson, Priscilla Pointer, Frances Bay, Brad Dourif, Jack Nance.

La geste artistique de David Lynch pour ce film consiste à montrer comment l'Amérique bien blanche bien-pensante bien propre cache ou masque un certain nombre d'éléments sombres sous-jacents à travers le personnage de Kyle MacLachlan qui en est fasciné, qui est attiré par ce versant déviant, mais aussi au travers du personnage de Laura Dern qui est aussi fasciné par des choses un petit peu cachées (et par Kyle MackLacklan lui-même). David Lynch résume cela avec son plan au début en zoomant dans l'herbe pour arriver à des insectes qui grouillent dans le sol. Ce n'est pas subtil. Et annonce ce qui suit.

C'est pour cela que nous avons de beaux plans et de belles photos de certaines maisons dans des rues verdoyantes, de belles voitures américaines. Et puis lorsque nous allons derrière dans le pré abandonné ou dans la nuit dans certains immeubles nous avons des éléments plus perturbateurs et très inhabituels dans des films étatsuniens: une oreille qui traine, le personnage d'Isabella Rossellini, le personnage de Dennis Hopper, Dean Stockwell et la troupe autour de lui.
Et donc dans ces éléments perturbateurs il y a de Dennis Hopper et tous ses acolytes qui composent des personnages outranciers,  mais que nous sentons à la limite de l'explosion sentimentale et de l’explosion de violence notamment à travers les larmes qui arrivent à leurs yeux de ses personnages lorsqu'il écoute certaines chansons (séquence démente et la plus intéressante du film). Les personnages en sont presque émouvants.
Dans les éléments qui marquent bien le film et contribuent intensément à son climat, nous avons la décoration et la musique, mais aussi les bruitages qui jouent un rôle clé dans l'atmosphère du film.
 
Le montage et les décours jouent les contrastes avec le côté blanc, lumineux d'un côté,  et le versant sombre, noir de l'autre (voir la décoration de l'appartement d'Isabella Rossellini). Nous apprécions aussi la nudité frontale qui est plutôt rare dans une production étasunienne avec à la fois Isabella Rossellini et Kyle MacLachlan qui ont des scènes de nu.
Évidemment la morale du film est un peu simple et nous montre qu’il y a un envers du décor. Ici l'envers du décor de la ville propre et de la bien-pensance américaine. Avec un exemple de plan où l'on voit un pompier et son camion, alors qu'on vient de voir un ensemble de choses plutôt horribles.
Blue Velvet [Blu-Ray]
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