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Les Films d'Antonin
21 mars 2022

I Love America (1h42, 2022) de Lisa Azuelos

Avec Sophie Marceau, Djanis Bouzyani, Colin Woodell, Monika Casey, David Theune, Keller Wortham, David Owe, Carlease Burke, Lily Delamere, Jorge Ortiz, David Banks, Elizabeth Trieu.

Voici un film exemplaire, qu'il faut montrer dans les écoles de cinéma. C'est un bréviaire de tout ce qu'il ne faut pas faire. Impressionnant. Le film manque de direction artistique. Qui est normalement le fait de la réalisatrice (en France), ou du producteur (aux USA).

Le bréviaire est exemplaire. Il y a une voix off inutile, et surtout ridicule (cela ressemble à un texte généré par un robot sur internet) qui traduit l'incapacité de la réalisatrice à raconter son histoire par la mise en scène. Le film contient de multiples plans, voire des scènes entières, qui sont inutiles et qui pourraient être retirées. Il y a 20 minutes en trop. Il y a un vrai manque de discernement. Personne ne s'est posé la question de la durée de ce pensum?

Enfin pour couronner le tout, le scénario est un empilement de clichés éculés (ne pas confondre avec les stéréotypes, qui eux sont utiles à la dramaturgie), enfilés comme des perles et qui semblent pensés comme révélateurs puissants...  Un des ridicules est l'ami homosexuel, très "folle" bien sûr et qui possède une boîte de travestis ou assimilés: depuis 1978 (La Cage Aux Folles, Édouard Molinaro) la représentation de l'homosexualité est sortie de ces chromos... Les Français sont bruyants. Les runnings gags sont aux moins sortis d'un think tank.  Les chauffeurs de taxi veulent être acteurs. Nous avons droit au plan sur le mont  Lee, les palmiers...

Le film s'appuie sur une dramaturgie et un scénario exempt de tout élément lié au réel: le film ne contient aucun élément sociologique, sociétal, social ou économique qui le lie à une réalité. Impressionnant. Ils sont riches et ne travaillent pas. Alors que les personnages ont l'air de souffrir (nous nous en moquons). 

Il semblerait qu'il y ait un alibi de vérité, dans le sens où il y a inspiration d'une histoire vraie. Mais la véracité n'est pas un gage de dramaturgie.

Netflix n'a rien à craindre de Prime Video avec un film pareil. Il faut que Prime Video fasse attention et ne finance pas des films qui sont faibles de manière permanente, c'est à dire débiles.

I LOVE AMERICA

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