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Les Films d'Antonin
23 juin 2015

Il Etait Une Fois La Révolution (1971) de Sergio Léone

Avec James Coburn, Rod Steiger, Romolo Valli, Antoine Saint-John.

Revoir Sergio Leone est indispensable. Pour prendre conscience qu'un film peut être autre chose qu'une logorrhée (si vous aimez les dialogues, vous avez le théâtre ou le livre, cette chose bizarre empilement de feuilles écrites). Pour prendre conscience que le montage peut être autre chose qu'un hachage hystérique surdécoupé pour palier au vide de ce que l'on filme (les TOC types foisonnent chez un Michael Bay par exemple), et qu'il est possible d'étirer dans le temps et de rester sur un visage, au ralenti, et aussi qu'il est possible de cadrer en gros plan voire en très gros plan un acteur et de reposer sur son visage et son regard pour faire passer l'émotion. Pour prendre conscience que le zoom existe. Pour prendre conscience qu'une bonne musique peut être originale et qu'elle peut ne pas être orchestrale tout en étant kitsch et véhiculer une émotion folle. Pour rappeler qu'il est possible de mélanger vulgarité, lourdeur et profondeur. Pour rappeler tout simplement qu'un film c'est un enchaînement d'images et de sons (musiques, bruits et accessoirement dialogues).

Ce Leone-là, une commande selon les historiens, est sûrement son meilleur film, parce que plus profond que les précédents. Plus sombre aussi.  Bien sûr, le film est très noir, de par son sujet. Ce qui le rend plus dense que la trilogie des dollars (dont les deux premiers ne sont pas loin d'être des navets) ou qu’Il Était Une Fois Dans L'Ouest formellement magnifique mais creux et sans substance.

Autre force du film, son sens de la distribution, des premiers rôles, aux seconds rôles, avec des visages très marquants.

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