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Les Films d'Antonin
18 juillet 2020

Jallikattu (2019) de Lijo Jose Pellissery

Avec Antony Varghese, Chemban Vinod Jose, Sabumon Abdusamad, Santhy Balachandran, Jaffer Idukki, Vinod Kozhikode, Tinu Pappachan, Jayashankar.

Jallikattu PosterIl s'agit d'un film du cinéma malayalam, appelé Mollywood. Les studios se trouvent à Thiruvananthapuram, situé dans l'état du Kerala au sud-ouest de l'Inde. La production est de 150 films par ans (pour mémoire la production française est de l'ordre de 230 films par ans).

Jallikattu est une proposition furieuse. Dans un village perdu dans les montagnes, les gens passent leur temps à manger, du tapioca sous toutes ses formes, et tous les animaux. Un taureau sur le point d'être abattu s'échappe, et tous les hommes du village se mettent à le chercher et le poursuivre. Le village se situe dans des collines avec de la jungle. C'est-à-dire tous les hommes partent à sa poursuite dans la jungle avec une machette ou un bâton ou une arme, pour essayer de l'attraper de le tuer. Comme s'ils allaient manquer de viande. Il y a aussi probablement une dimension symbolique qui nous échappe. À noter que tous les hommes sont gras et adipeux, sans exception.
Le film n'est pas là. Il se situe principalement dans une escalade progressive de la sauvagerie, qui culmine dans une dernière séquence et un dernier plan où les corps entassés d'hommes dans la boue produisent une montagne de corps, de chair (ils se jettent sur le taureau embourbé dans la boue); tous ces corps forment une pyramide de chairs. Impressionnant. Puis un épilogue nous montre des hommes préhistoriques mangeant un animal...
Nous imaginons que la morale du film consiste à dire que l'homme est une bête et se comporte toujours comme une bête; faisons simple.
Indépendamment du sujet et de l'histoire racontée, le film recèle des idées de montage et de plans qui font plaisir à voir et scotchent le spectateur. Tel le montage séquence au début lors du réveil des personnages et le début de l'abatage, avec machettes, couteaux en très gros plans sur de la viande: où le clic de l'horloge donne lieu à un nouveau plan: chaque image est calée sur le tic-tac d'un réveil.
Ou alors le très beau plan séquence en drone du paysage, qui recule très lentement à partir de la vallée jusque dans les collines où se situe l'histoire.  Pour partir de la civilisation vers les montagnes. Très belle séquence avec une bande-son sans musique, mais uniquement constituée des bruits de la jungle. Majestueuse séquence sur le début du jour qui apaise, avant la folie et la furie qui va suivre
D'ailleurs, la bande-son est de manière générale très riche.
Les femmes elles, sont représentées par une adolescente qui souhaite profiter de son amoureux avant le mariage, ou une autre qui doit gérer son mari et son amant, ou alors elles sont au foyer à préparer la nourriture à base de tapioca, ou du poulet au curry.
Bref, Jallikattu est une expérience unique et inhabituelle...
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