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Les Films d'Antonin
22 janvier 2023

Bigbug (1h51, 2022) de Jean-Pierre Jeunet

 Avec Isabelle Nanty, Elsa Zylberstein, Claude Perron, Stéphane De Groodt, Youssef Hajdi, Claire Chust, François Levantal,  Alban Lenoir, Marysole Fertard

Jean-Pierre Jeunet réalise un film avec une utilisation intensive des images générées par ordinateur (appelées aussi CGI porn) pour raconter une histoire où lors d’un futur lointain, l’intelligence artificielle et les robots prennent le pouvoir et se moquent des humains. Le tout dans un univers domestique, c’est-à-dire sans arme à feu, explosion ou violence physique. Ce qui dès le départ rend le film original. Cet univers domestique est tout simplement représenté par l'enjeu dramatique suivant: comment arriver à faire ouvrir la porte de la maison. Il ne s'agit donc pas de sauver le monde ou d'affronter le Mal.

Le film ne déborde pas de subtilité, ce qui n’est pas grave. Il y est beaucoup question de sexe, et c’est tant mieux, car ce n’est pas dans un film étatsunien (ou autre: russe, chinois) de science-fiction que nous verrons cela. C’est la préoccupation de tous les adultes du film, et aussi des jeunes adultes.

À ce titre le film est-il subversif ? Cela dépendra des pays où il est diffusé (production Netflix). Néanmoins un tel recueil de paillardises fait plaisir à voir et n’est pas politiquement correct de nos jours, même en France. Merci donc à Netflix d’avoir permis cela. Et à Jean-Pierre Jeunet, qui est cohérent avec son univers.

D’ailleurs, la distribution typique des films de Jean-Pierre Jeunet : sa troupe contribue à ce film, chacun avec leur bagout, leur typologie, leurs accents, leur manque de subtilité (déjà indiqué), mais qui permet les sources de drames requis pour ce huis clos. Qui pourrait être une pièce de théâtre de boulevard.

 

Nous retiendrons la performance de Claude Perron, qui arrive à rendre humain son personnage de robot. Nous retiendrons aussi la performance d’Elsa Zylberstein, qui s’en sort très bien avec un personnage très difficile. Nous retiendrons aussi le travail artistique sur les différents robots, tous bien incarnés (conception, doublage voix), et bien dirigés par Jean-Pierre Jeunet.

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